«Ma grand-mère disait toujours: “Dans le doute, on s’informe!”, c’est la même chose pour le pourboire», raconte Julie Blais Comeau, spécialiste de l’étiquette et auteure du livre Quoi dire, comment faire et quand? (Béliveau Éditeur). «On peut même demander, en prenant un rendez-vous, quel est le bon usage quant au pourboire dans l’établissement. De cette façon, il n’y aura aucun malaise au moment de payer.»
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Guide pratique
Voici un petit aide-mémoire afin de savoir combien donner selon les corps de métier. À noter qu’on doit toujours calculer le pourboire avant les taxes.
- Serveur: 15 % de l’addition. Si on ne commande que des boissons, on donne 1 $ à 2 $ par consommation.
- Coiffeur: 10 % de la facture. Si on a été pris en charge par plusieurs personnes (coiffeur, coloriste, etc.), on demande à ce que le pourboire soit réparti entre les employés.
- Chauffeur de taxi: 10 % de la course plus 2 $ par bagage.
- Massothérapeute: Environ 10 % de la facture ou 10 $ par heure pour les massages de relaxation. Si le massage est thérapeutique, on ne donne rien. On ne laisse pas de pourboire à une personne qui prodigue des soins de santé ou qui fait partie d’un ordre professionnel.
- Livreur de restaurant: 2 $ par repas inclus dans l’achat. S’il s’agit d’une grosse commande, on donne 10 % de l’addition, avant les frais de livraison.
- Femme de chambre: On laisse un pourboire si on reste plus de trois nuits. On donne alors entre 2 $ et 5 $ par jour. On s’assure d’en donner quotidiennement plutôt qu’à la toute fin du séjour. Comme plusieurs employés s’occupent de la chambre, chacun reçoit ainsi sa part et on obtient un bon service pendant toute la période d’hébergement.
- Service au comptoir: On ne devrait pas laisser de pourboire puisque les employés obtiennent le salaire minimum et que le temps de contact est très court. Quand on paye avec une carte, le terminal propose parfois de laisser un pourboire. Il ne faut pas se gêner pour passer cette étape.
- Barista: Pas obligatoire, mais si le barista est particulièrement attentionné et qu’on désire le remercier, on donne au maximum 10 % du prix du café ou on pourrait se contenter de 25 ¢.
Une question de satisfaction?
Quand on reçoit un bon service, il fait plaisir de remercier un employé en lui donnant un pourboire généreux, mais quand on n’est pas satisfait, l’envie de ne rien donner du tout est forte. Pour Julie Blais Comeau, il serait plutôt inconvenant d’agir ainsi. «Au Québec, les employés du tourisme, de la restauration et des bars ont souvent un taux horaire inférieur au salaire minimum parce que leurs pourboires sont pris en compte. Si on ne donne pas de pourboire, l’employé ne reçoit pas son plein salaire. Il faudrait s’en tenir aux normes.»
Julie Faucher, professeure à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, a un point de vue différent à ce sujet. «Il n’y a pas d’obligation à donner un pourboire. Au Québec, on est un peu frileux à cette idée, mais les employés à pourboire doivent donner un bon service. Ça fait partie de leurs tâches. Si on est insatisfait, on n’est pas tenu de donner quoi que ce soit», nuance-t-elle.
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À noter que le concept de pourboire est très nord-américain. En Australie, en Écosse ou en Italie, par exemple, un serveur peut être insulté de se faire donner de l’argent. Mieux vaut vérifier avant de partir, en consultant un guide de voyage ou en se renseignant dans un bureau d’information touristique du pays visité.
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